A l'attaque!
En exercice depuis maintenant quatre ans, j'ai mes propres convictions et priorités pédagogiques. Certes, je ne partage pas toujours l'opinion de mes collègues ni n'applique les mêmes méthodes. Cependant, j'aide chaque apprenannt à exploiter son potentiel et tâche de rester fidèle à moi-même tout en m'adaptant à chacun. Je me propose ici de m'appuyer sur les travaux de pédagogues reconnus pour faire le point sur les différents courants pédagogiques que les professeurs peuvent rejoindre.
Les performeurs
Alain a défendu la pédagogie de l'effort. Pour lui, chaque apprenant doit pouvoir se dépasser et réaliser de réelles performances. Les apprenants doivent effectuer un travail de qualité. Il prône donc la notation chiffrée et se montre moins favorable à une évaluation par compétences.
Les curieux
Ausobel, comenus et tous leurs alliés veulent permettre à leurs apprenants d'expérimenter les choses et de découvrir le monde. Ils prônent les changements, la variété des exercices pratiqués. Comenus est d'ailleurs le père de la fameuse leçon de choses.
Les psychologues
Maslow, Claparède, Ferière et Festinger considèrent leurs apprenants comme des individus uniques en leur genre. Ils s'intéressent à leurs envies, besoins et préoccupations. Il s'agit pour eux de les laisser s'exprimer, faire part de leur ressenti ou impressions. Kershensteiner partage cet avis. En effet, il pense que chaque enseignant doit développer avec ses apprenants une relation basée sur l'échange et la confiance. Ces mêmes pédagogues sont positifs et encouragent systématiquement leurs apprenants. En revanche, Jean-Baptiste De La Salle s'oppose à cette idée. Selon lui, les groupes de niveaux doivent perdurer, les meilleurs élèves ne stimulent pas toujours les autres.
Les créatifs
Selon Bachelard, chaque apprenant doit pouvoir laisser libre cours à son imagination et ainsi prendre des initiatives individuelles. Cousinet défend quant à lui la pédagogie de projet. Les apprenants travaillent alors en bînomes ou petits groupes pour mettre leurs idées en commun et créer ensemble un produit fini qu'ils présenteront en fin de séance.
Les humanistes
Aussi rares soient ils, ces enseignants exploitent au maximum le potentiel de leurs apprenants. En effet, quelque soit son niveau, l'apprenant progresse à son rythme et concrétise des projets personnels. Il n'y a pas de mauvais apprenants mais seulement des gens qui suivent leur route pour fixer avec leur professeur des objectifs bien à eux.
Les polyvalents
Landa, Brunner et beaucoup d'autres considèrent que les apprenants sont en mesure de s'adapter à différentes situatios, contourner la difficulté et parfois effectuer des transferts de connaissances ou mélanges interdisciplinaires. Ils sont donc très autonomes.
Les tatonneurs
Certains enseignants défendent la pédagogie par l'erreur ou par l'essai. Ils choisissent de laisser les apprenants progresser au fil de leurs tentatives. Ils différencient petites et grosses erreurs. ils insistent sur l'importance de comprendre ses erreurs et de les compenser.
Les sociologues
Certains pédagogues et enseignants comme par exemple Dewey considèrent les apprenants comme des êtres sociaux, des individus membres de diverses sociétés et donc citoyens de demain. Ici encore, la prise d'initiatives importe plus que tout.
Source : Pédagogie : dictionnaire des concepts clés- apprentissage, formation et psychologie cognitive par Françoise Raynal et Alain Rieunier.